Mère à l’enfant
Thème, s’il en est un, traité de si nombreuses fois au fil du temps, alors pourquoi vouloir l’aborder à mon tour? Parce qu’encore une fois, j’aime partir d’un sujet si connu qu’il devient figure symbolique. Symbole d’une vision préétablie de la femme et plus particulièrement de la mère. Symbole de l’amour maternel, de la douce mère protectrice. Celle ci étant pratiquement la seule visibilité de la femme dans notre monde judéo-chrétien; si l’on fait abstraction d’Ève (cause de tous les maux de l’humanité…). Seule la Vierge Marie trouve sa place. Sa raison d’être étant de donner naissance à l’enfant Dieu, mais aussi de soulager l’humanité (réparant par là la faute impardonnée d’Ève ) Mère éternellement aimante, compatissante et miséricordieuse à laquelle chacun fait appel en cas de désespoir pour plaider notre cause auprès de Dieu (désincarné, inaccessible et sourd à nos malheurs!).
De ces multiples interprétations, nous apparaissent des mères au regard mélancolique, et lointain, méditatif, protégeant l’enfant. Elles nous semblent seules habitées d’une vie intérieure lourde de sens et de non-dit.
Jamais de mères dans l’action, parfois souriantes avec l’enfant. Aussi, je débute sur cette même forme de vision pour porter un regard différent par la suite sur ce thème.
2002.
Pâte de verre. Métal
0,43m- 0,43m- 0,18m
Photo : Michel Dubreuil